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18 ans

A 18 ans, je me croyais la reine du monde. Vraiment. Socialite, cannabisante, amoureuse, invincible, je n’avais peur de rien, et surtout pensais tout savoir. Aujourd’hui a 25 ans, j’y pense, et puis « je n’oublie pas »… Et surtout je me dis qu’a 18 ans, je n’en savais rien. De rien, sur rien, et qu’aujourd’hui au moins, je sais ca. Je l’ai mentionne hypocritement sans le souligner dans le billet precedent, samedi, j’ai rencontre une jeune fille de 18 ans qui allait se marier. Hypocritement parce que quelque soit mon degre de detachement, de respect et d’ouverture, il y a des petits details qui choquent dans cette union… Elle a 18 ans, il est son cousin, et repond que ca se fait, qu’elle l’a choisi, que c’est legal, que c’est sa tradition, elle est musulmane, consentante et supportee par ses parents. Je lui souhaite tout le bonheur du monde, je lui souhaite vraiment d’etre heureuse, je le lui souhaite de tout coeur, mais je ne comprends pas. Je pense qu’a 18 ans, en 2008, une fille …

SMS*

*Save My Soul C’est officiel, lorsqu’il s’agit de depenser, je suis une schizophrene dangeureuse… Moi, la fille censee, que l’on dit intelligente et qui a fait de belles etudes pour savoir comment manipuler les esprits des gens, je deviens juste une autruche la tete dans le sable, isolee dans son univers imaginaire (celui ou les petites voix te murmurent achete, achete, tu peux pas t’en passer… vite, une occasion comme ca tu ne la retrouveras plus jamais… D’toute facon le mois prochain, t’auras des sous et puis c’est pas comme si tu privais qui que ce soit, hein?) Comme pour tous les acheteurs compulsifs, la limite entre envie et besoin n’est pas definie. D’ailleurs, le besoin lui meme n’est plus une notion tout a fait objective: ou j’ai 12 paires de jeans, mais pas un exactement comme celui ci, donc j’en ai besoin…vous voyez le genre… L’achat resulte presque toujours d’une pulsion, incontrolable et toute puissante sur le moment… La pulsion est incontrolable du fait meme qu’elle s’appuie sur deux elements cles de ma personne… -la desinvolture …

Un jour sans…

Aujourd’hui, je n’ai pas la patate. Une mauvaise journee, comme ca arrive souvent. Sauf que ca faisait longtemps, alors j’avais peut etre oublie. Pour commencer, il y a eu ce reve, desagreable, dont l’ambiance assez lourde s’est immiscee jusqu’au reveil… Et puis la boule au ventre que je me trimballe depuis bien des semaines. L’envie de rien, mais la culpabilite de n’avoir que trop laisse les choses s’enliser, jusqu’a perdre controle. Chercher une solution… Essayer de tourner l’adversite en opportunite, mais, sur le moment, n’avoir aucune ressource. Trouver un refuge… Le chocolat reste pose sur le coeur, comme une datte trop mure…  Meme la « retail therapy » n’a pas su faire son petit tour de passe-passe, pas meme une longue echarpe  Comme des Garcons, toute en laine, bleu nuit, toute ignoree dans mon H&M si longtemps apres l’ouverture. Alors arreter de chercher… Et revenir dans les bras dans lesquels, blottie, je n’ai pas peur de dire que ca va mal. Et attendre que ca reparte.   Pourtant aujourd’hui, tout n’a pas ete si moche… Chez Anne-So, …