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Five.

Vendredi dernier, l’Ôm et moi célébrions notre 5e anniversaire de mariage. Yup, 5 ans déjà. 5 belles années d’amour, d’eau fraîche et de tout ce qui fait la vie: des nuages, des arcs en ciels, des fous rires et des gros coups de gueule, le poker, les couches à 3h du mat, les cheveux dans le lavabo, les chaussettes de foot sur la table à manger; 5 ans d’apprentissage de la vie, de l’amitié, de l’autre et de soi même dans le meilleur et dans le moins meilleur. Moi qui suis généralement super gnangnan, j’avoue ne pas m’exciter des masses sur les anniversaires de mariages. Cette année donc, comme les précédentes, nous avons marqué l’événement tous les 3, autour d’un bon repas, on ne peut moins romantique dans un bon bistrot de la ville. Mes très hauts escarpins que je mettais pour la toute première fois se sont avérés un peu grands aux pieds, résultat j’ai clopiné du parking au resto sur une rue pavée avec l’Ôm qui ricanait dans mon dos et Amayah qui …

Avant j’avais des principes…

… Maintenant j’ai un enfant. Wafa avait écrit un article qui s’intitulait ainsi il y a bientôt un an. Ca m’avait non seulement beaucoup amusé, mais aussi  rassuré sur le fait que je n’étais pas toute seule dans l’abîme presque sans fond que sont les concessions d’un parent.

Afro like me

Je ne me suis jamais vraiment penchée sur la question de la représentation des minorités dans les médias. Certes, j’ai été une ivoirienne en France, et je suis maintenant une ivoirienne en Norvège, mais je ne m’offusquais pas plus de l’absence de différence quand je tournais les pages d’un magazine ou regardais une série télévisée. Du moins, pas personnellement. Grandir en faisant partie de la majorité m’avait permis de traverser une grande partie de ma vie sans me poser ces questions. Depuis les choses ont changé. Être expatriée, cotôyer plus de personnes engagées sur l’égalité, et surtout, devenir la maman d’une petite fille métisse. Prendre conscience que ma fille pourrait être discriminée ou pire se sentir invisible dans la société où elle grandira m’a fait prêter beaucoup plus attention aux drapeaux rouges, tout comme aux petits indicateurs qui me donnent le pouls de la multiculturalité autour de moi. Lorsqu’Amayah s’est écriée : « Se mamma! Amayah sitt hår! » (Regarde maman, les cheveux d’Amayah!) en montrant cette photo de Julia du doigt, ca m’a fait énormément plaisir. Ca n’est peut être rien …