M. le Premier ministre,
MM. les présidents des institutions de la République,
Mesdames et messieurs les ministres,
M. le ministre des Affaires étrangères de la République sœur du Bénin,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Monsieur le préfet de la région des Lagunes, préfet du département d’Abidjan,
Mesdames et messieurs les élus,
Mesdames et messieurs les directeurs généraux, directeurs centraux et chefs de service,
M. le président de la Fédération ivoirienne de football et messieurs les responsables des organisations sportives,
M. le chef d’état-major des armées,
Messieurs les officiers généraux, officiers supérieurs, officiers subalternes, sous officiers et militaires du rang,
M. le porte-parole des familles des victimes,
Mesdames et messieurs des familles des victimes,
Distingués chefs traditionnels, honorables chefs religieux,
Chers parents des victimes du tragique événement, chers sœurs, chers frères, mesdames et messieurs.Nous voici réunis pour des circonstances dramatiques. Comme on l’a dit, des jeunes gens sont venus faire la fête, la fête de la jeunesse, la fête du sport. Ils sont venus s’amuser et ils ont rencontré la mort. C’est cela notre problème d’hommes, d’humains. Ces jeunes gens étaient venus parce que depuis longtemps, ils n’ont pas vu leur équipe nationale, leurs vedettes. Ils n’ont pas vu les Kalounho, les Kolo Touré, les Drogba, ils ne les ont pas vus jouer. Donc ils sont venus, ils étaient nombreux et moi-même quand je suis rentré au terrain, j’ai demandé à ceux qui m’accompagnaient si l’entrée avait été gratuite. Or l’entrée n’avait pas été gratuite. Ils avaient payé et ils sont venus. Il y avait tellement de monde ce jour-là au terrain et les gens qui étaient là avaient payé. Voilà, ils ont payé pour rencontrer la mort. Je voudrais ici remercier la Fédération internationale de football (FIFA) qui a décrété une minute de silence sur tous les stades du monde entier où se jouent les compétitions de la coupe du monde aujourd’hui même. Je voudrais qu’on transmette à M Blatter, nos remerciements, parce qu’il nous arrive souvent des malheurs, mais ce n’est pas toujours que les gens sont solidaires avec la Côte d’Ivoire. Il nous arrive souvent des malheurs, mais ce n’est pas toujours que les gens sont solidaires…
Je vous remercie.
Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire
Laurent Gbagbo, President de la Republique de Cote d’Ivoire
Voici les mots que le president a adresses a l’assemblee lors de la ceremonie d’hommage aux victimes de la bousculade du dimanche dernier aux portes du stade Felix Houphouet Boigny d’Abidjan.
Cupidite, indiscipline, corruption, mauvaise organisation, un peu de toutes ces raisons expliqueraient ce drame. Aujourd’hui, on pointe du doigt et on cherche les coupables… Les policiers qui auraient accepte de l’argent pour faire entrer des personnes qui n’auraient pas du avoir acces, la federation qui aurait vendu plus de billets que la capacite du stade, les supporters qui auraient soudoye les gardes pour entrer sans billet alors que d’autres sont mortes pietinees totalement acquittees de leur droit a voir Drogba faire des merveilles…
J’ai deja exprime mon sentiment sur l’impunite qui regne dans ce pays, du coup, je ne m’attends pas vraiment a ce que la lumiere soit faite sur le pourquoi du comment on en est arrive la, mais je pensais assez normal que TOUTE la nation soit triste et porte le deuil pour ces jeunes qui ont trouve une mort aussi inutile, aussi bete et aussi tragique. Pourtant, apparemment, nous n’etions pas tous de cet avis. Dimanche soir, grace a un statut facebook, j’ai appris avec delectation que les Elephants avaient battu les Malawites par le score de 5 a 0, et je me suis endormie avec la satisfaction du vainqueur. Le lendemain matin, mon mari m’a demande tristement a mon reveil si j’avais appris l’accident qui etait arrive dans mon pays. Je me suis sentie, tellement penaude, quand il me l’a dit… Et je n’ai pas compris qu’on puisse aussi simplement ignorer une telle tragedie…

29 mars 2009 - Stade Felix Houphouet Boigny
En sommes nous la? A en avoir vu tellement que 19 morts aux portes du stade ne soit plus vraiment un evenement noticeable… Le president a pleure pourtant… Certains l’ont vu comme un acte politicien a la veille de nos elections (une autre arlesienne je prie que le contraire vienne me contredire!), mais je n’ai pas eu de mal a y croire moi… peut etre parce que je pense que ca se fait, tout simplement d’avoir de la compassion pour 19 familles endeuillees et de la tristesse pour 19 vies gachees pour avoir voulu supporter son equipe nationale. Mais une fois encore, cet avis n’etait pas partage par tous… puisqu’apparemment, plusieurs membres de cette equipe seraient alles celebrer leur victoire dans un club de la place quelques heures apres le drame… Cote d’Ivoire 19 – Malawi 0, que je vous disais.
Il nous arrive souvent des malheurs, mais ce n’est pas toujours que les gens sont solidaires…
Que leurs ames reposent en paix!
P.S. Je vous preparais des retrouvailles un peu plus gaies, mais mon coeur n’etait pas vraiment a la fete aujourd’hui, j’etais deja triste de l’accident, mais d’apprendre que certains Elephants auraient fait la fete le soir meme, c’etait trop dur a digerer; bien entendu je garde l’information au conditionnel, puis qu’elle n’a ete confirmee par aucune source officielle (un journal local titrait en une des photos de certains joueurs mais bon, rien n’affirme que ces photos aient ete prises ce dimanche la.) mais meme les commentaires tenus par certaines personnes au sujet de cette info m’ont fait sursauter aujourd’hui! Y’a des baffes qui s’perdent, c’est moi qui vous l’dit!
A demain!
D’abord, très contente de te retrouver, et joyeux anniversaire en retard!
Et puis, je suis bien d’accord avec toi, quand une fête comme celle ci se transforme en deuil, c’est toujours très difficile. En tous cas, nos pensées vont vers tous ceux qui étaient présents.
C’est vraiment affreux, il n’y a aucun mot pour dire ce que je pense…. Je comprends que tu sois triste. Je t’embrasse, ma belle.