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Lundi 1er

… septembre.
Lundi premier septembre deux mille quatorze.
Pour moi qui suis une maniaque du « bon moment », un lundi premier ne pouvait être plus opportun pour un nouveau commencement. D’ailleurs je ne compte plus ni les lundis, ni les 1ers qui se sont succédés et terminés sans que les bonnes intentions ne puissent laisser place aux bonnes actions. Ni eux, ni les autres innocents jours de la semaine ou dates qui furent à leur tour sacrifiés faute de n’avoir été un lundi, ou un premier du mois. Qu’à cela ne tienne, il n’est, en effet, jamais trop tard pour bien faire!
4 mois quasiment après cet état des lieux mi figue mi raisin sur mon blues de grossesse, me revoilà donc avec tout plein de nouvelles à partager avec vous, la plus importante étant comme vous le savez déjà (si nous sommes connectés via Instagram ) l’arrivée à la fin du mois de juin de notre précieuse petite Ariella.

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Je prendrai le temps de vous conter son arrivée comme il se doit, mais je peux d’ores et déjà vous dire que c’était une expérience différente, intense et résolument magique. Je me souviens encore qu’en la tenant pour la toute première fois dans mes bras, je me suis dit qu’il était certain que j’avais des super pouvoirs qui sommeillaient en moi.
Les deux mois qui ont suivis sa naissance semblent avoir filé sous nos yeux en un clin d’oeil mais ils ont sans aucun doute défilé lentement dans nos coeurs qu’elle a complètement conquis avec son air coquin et ses grands yeux rieurs. D’ailleurs de son charme, personne n’est en reste, et surtout pas sa fière et merveilleuse grande soeur qui lui a ouvert le sien de coeur grand comme une maison.
Et puis depuis deux mois, il nous a fallu réapprendre à devenir parents d’un nourrisson, mais aussi, commencer l’apprentissage d’être parents de 2 enfants, ce qui n’est pas non plus sans ajustements.
À ce propos, la prochaine tétée est dûe dans moins de 2 heures, alors je vous dis à demain!

Du blues de la bonne nouvelle

S’il est vrai que l’hiver et les petits bobos de l’âme avaient mis mon niveau d’énergie à plat, il y eut aussi à ce fait une toute autre raison. Une bien plus gaie et positive que beaucoup d’entre vous ont devinée, ou tout au moins soupçonnée.
Nous attendons en effet un heureux événement pour cet été.
Bien que j’en sois déjà bien dans mon 3ème trimestre, j’ai l’impression de ne commencer que maintenant à réaliser ce nouveau cap que nous nous apprenons à franchir. Vu mon état physique et moral dans les premiers mois, j’ai plus subi que vécu cette attente, en ayant l’impression que 40 semaines (éliminons dès à présent la possibilité que ça aille au delà) seraient interminables!

7 mois @verycynthia.com
Il est vrai que j’ai eu dès le départ la mauvaise bonne idée de jouer au jeu des comparaisons, ou pire encore, à celui d’anticiper sur les 40 semaines à venir.
Je venais de me séparer d’un boulot qui avait cesser de me convenir, mais j’avais très à cœur de me réorienter vers un projet qui m’occuperait juste le temps qu’il fallait avant que mon bébé n’arrive. Comme ça pas de temps mort, j’enchaînerais les batailles. Il fallait juste que les 3 premiers mois de fatigue et de nausées passent, et puis je pourrais cavaler comme une dingo dans le nouveau job que j’allais me dégoter, et je n’aurais pas de vergetures ou du moins pas avant le 8e mois et que des minimes, et je prendrais 13 kilos tout juste en bouffant tout ce que je veux, et j’aurais la pêche et un teint d’enfer, et pas de masque de grossesse, et un petit nez trop mignon, et ….

Ahem… Non.

La réalité a pris un tour pour le moins différent.

Il y a tout d’abord eu les nausées, les miséreuses dont j’avais oublié l’intensité et l’inconfort, si on en croit mon projet de rentrer pour 2 semaines de festivités et de gourmandises à Abidjan au milieu de mon 2ème mois. Il va sans dire que ce furent deux semaines de repos et de quasi jeûne, hautement perturbées par la chaleur et l’humidité qui accrurent le permanent « mal de mer » comme je le décrivais à mes amies. J’ai toutefois eu la chance de profiter de ma famille et de la sécurité d’être à nouveau « une enfant pourrie gâtée à la maison ».
Ah oui, et de revenir avec une belle collection de robes en pagne qui attendent patiemment de revenir à l’ordre du jour (mais ça, c’est une toute autre histoire! ).
C’était embêtant, mais une fois que je serais à nouveau opérationnelle, ça serait vite oublie, j’en étais sûre. Il fallait juste que je trouve un job parfaitement flexible, un mi temps qui tolèrerait que je sois allongée sur mon bureau pendant les heures de boulot par exemple.
Au final, je n’ai pu me considérer nausées free qu’une fois bien entrée dans le 6e mois.

Entre temps, il y a eu la grosse et pernicieuse anémie, qu’on a découvert à la base de cette fatigue constante, persistante, déstabilisante. Diagnostic qui m’a un peu libérée de la pesante sensation de culpabilité qui m’envahissait lorsque l’Ôm rentrait trouver table vide ou que ma fille réclamait qu’aujourd’hui ce soit maman qui vienne la chercher à la crèche. Même si pendant plusieurs semaines, le sentiment de ne pas faire assez, de ne pas être assez pour ma famille m’avait convaincu que j’étais fautive. Bah oui, si je travaillais et que j’avais une vraie raison d’être fatiguée, cela serait plus compréhensible.

Les foutus ligaments pelviens n’ont pas beaucoup aidé non plus. Certes ils ont eu le charme de me donner une démarche cocasse qui a bien amusé mon entourage, et prouvé ma créativité dans des tâches aussi basiques qu’enfiler un pantalon ou mieux encore, des chaussettes, mais j’aurais pu faire sans cette douleur qui variait du sporadique coup de poignard à la lancinante impression d’écartèlement. Si j’arrivais à encaisser avec un minimum de dignité ces désagréments (se mouvoir très lentement par exemple réduit considérablement la douleur tout en créant une illusion de grâce et de délicatesse) , je n’ai pas en revanche trouvé de formule glamour pour le « rouler dans et hors du lit » et je sais que l’Ôm a plus d’une fois sorti en ricanant  » éléphant de Côte d’Ivoire ».

Bien entendu même avec mes réserves de fer remontées, non sans quelques notables désagréments gastriques, il m’a fallu me rendre à l’évidence – le timing n’était pas très favorable – et accepter que mes ardeurs professionnelles devraient être mises de côté pendant quelques temps/mois/années/décennies/siècles (ok j’exagère un peu).
Je l’avoue, la pilule avait un tout petit peu d’amertume, mais c’est passé. C’est non seulement passé, mais je m’en suis sentie curieusement libérée.
Moi qui suis si peu friande de certitudes, je me demande d’ailleurs d’où m’est venu ce besoin d’avoir une ligne de route et de m’y accrocher comme si la vie en dépendait. Peut être parce que travailler, pour la femme, mère et expat asociale que je suis devenue, c’est un peu le dernier endroit où je ne suis « que Cynthia ». Peut être le besoin de me rassurer que cette fois aussi tout ira bien. Peut être parce qu’une fausse certitude semblait tellement plus réconfortante qu’un millier de doutes. Ou les hormones, tout simplement.
Pourtant, s’il est une certitude que je garde, c’est que je vais bien et que je m’apprête à vivre la plus belle (certes douloureuse, ne nous le cachons pas!) expérience au monde pour la deuxième fois.
Les petits battements d’ailes de papillons se sont transformés en véritables uppercuts, les deux derniers survivants de ma musculature abdominale ont disparu dans un joli globe, et mon nombril plus que jamais mène la danse. Ma zénitude retrouvée, je vais donc faire ce que j’aurais dû faire depuis bien longtemps: laisser la Nature faire ce qu’elle fait de mieux et me concentrer sur la « to do list » qui me semble soudain tellement longue!

Babybump and big sis' @verycynthia.com

 

P.S: Le nez s’en tire assez bien pour le moment, mais pour les 13 kilos, je crois que c’est mort.

P.P.S: Donc bientôt je dirai « mes enfants »… Ça fait quand même tout drôle d’y penser!

« Don’t call it a comeback! » Quoique…

Lorsque l’Ôm m’a vu assise devant mon carnet, frustrée et l’air grave, il m’a demandé avec un sourire bienveillant:

– You’re blogging again?

– Well I’m trying but I can’t write. It’s all there but it won’t come out.

– What do you want to write about? Is it a coming back article?

– Oh no! I have like 7 of those there… It’s not even funny anymore.

– « Don’t call it a comeback! I’ve been here for years…  « 

– (Je le gratifie d’un regard meurtrier.)

– Haha, Google it, it’s an LL Cool J’s song, you can use it as an intro ;).

– (Les mains sur le visage, je me laisse couler sur la table. Oui je suis une fille dramatique.)

– Don’t give up okay? Don’t give up! You know how it is, starting again is hard but you have to stop judging yourself so hard. It won’t necessarily be perfect right away, but you know you’ll get there.

What do you want to do though? Do you want to write for others or for youself?

– It has to please me first, always.

Cette conversation date du 1er février.

February @verycynthia.com

Je m’étais levée, galvanisée par la seule pensée que février était enfin là; février mon mois préféré de cette chape de plomb qu’est l’hiver norvégien, et dont la seule évocation annonçait le tant attendu retour de la lumière. Pourtant devant mon carnet, la magie de février ne s’est pas transmise sur le papier. Mon esprit était encore en hibernation, bloqué dans une période assez particulière, une espèce de vide productif qui a duré presque aussi longtemps que j’ai été absente de ce blog.

Une envie de rien. Pas l’envie de rien libératrice, vous savez, celle du dimanche matin où l’on voudrait juste déguster le calme et la félicité? Non, une envie de rien bien plus aliénante et engourdissante, celle qui se glisse lentement sur votre peau et qui s’est muée en épiderme avant même que vous ne puissiez réagir. Une envie de rien qui pose un voile maussade sur le regard et qui n’offre aucune clémence à votre bonne volonté, à votre créativité.

Alors plutôt que de forcer les mots ou même ma présence ici, je me suis concentrée sur vivre. Vivre jusqu’à ce que l’envie me revienne, jusqu’à ce que la légèreté me reprenne.

Je retrouve donc avec joie mon crayon et mes carnets, avec plein de mots et d’émotions (et de blagues vaseuses) à partager par ici.

J’espère que vous allez bien et que 2014 a démarré comme vous le désiriez. Si oui, tant mieux et je vous souhaite de rester sur cette belle lancée, et si non, bah il reste 8 mois et 22 jours pour remettre votre année dans l’axe!

PS: Doooonc c’était un comeback :DDD… Prévisible à souhait!

PPS: Bon en même temps, c’est devenu une petite tradition sympathique non? Comme l’avant propos de la nouvelle saison (avant la prochaine disparition :DDD).