… mais aujourd’hui, je prends le temps de pleurer.
De pleurer comme il y a un an, je pleurais mon pays, ma famille, mes amis, mes compatriotes.
De pleurer, comme si je venais seulement de me rendre compte qu’Alain ne reviendrait plus.
Je ne sais pas faire avec la mort, je n’ai jamais su, et je ne suis pas vraiment sûre que ca me passera,
mais il y a quelque chose d’encore plus difficile à gober dans celle d’une personne qu’on vous enlève
par meprise, par betise, par ignorance.
On dit souvent du malheur des autres que ca nous permet de relativiser. J’ai decide de bannir de mon
language cette formule que j’ai utilise avec compassion pendant longtemps, mais qui m’est
soudain apparue comme un horrible mepris. Oui parce que tandis que nous sommes heureux de
relativiser, eux sont toujours dans la même misère, et se passeraient bien de notre bonheur retrouve.
Les malheurs des autres devraient nous inspirer humilite et gratitude, tout comme la mort nous
rappelle le caractère ephemère de la vie et la chance inouie de pouvoir encore avoir du temps pour en
profiter.
Alain aurait sûrement aimer vivre ce jour, et des milliers d’autres, pour avoir la possibilite, la
perspective de tel ou tel projet, mais il est parti et ne reviendra plus.
Alors aujourd’hui je prends le temps de pleurer, mais demain je serai heureuse.
Du fond du coeur je dirai merci et je sourirai, d’avoir un an de plus, d’avoir le temps d’aimer,
d’être aimee, d’avoir encore le temps de faire, d’essayer, de tomber, de me relever, de rêver, de vivre.
Je suis émue et pour dire je n’ai même pas allumé la tv pour ne pas revivre ces atrocités et voir mon pays chéri sous les bombes.Côte d’ivoire YAKO!!!!
Cynthia, im sorry for your loss..I feel u sis…Dieu est Grand
Un post émouvant…Je te souhaite un joyeux anniversaire et plein de belles choses à venir!
ton texte m’a donné des frissons
bise
triste et à la fois plein d’espoir. gros bisous