Beaucoup d’entre vous, et je vous en remercie, m’ont prévenue après m’avoir reconnue dans le supplément cheveux du Amina No. 498, le cheveu en bataille et coincée entre Combattre la chute et Prendre soin de ses cheveux.
Par un malencontreux concours de circonstances, je m’y suis retrouvée montrée du doigt comme pêcheresse au lieu de pasteur de la bonne parole capillaire. Choquée et remontée, je me suis attelée à écrire un mail cinglant à la rédaction d’Amina, mais 5 minutes avant de l’envoyer, je me suis dit que ce serait peut être plus simple de passer un coup de téléphone. J’ai bien fait, car au lieu d’un mail qui n’aurait rien créé de positif, j’ai eu le plaisir de faire connaissance avec la directrice de la rédaction de YG Publishing, reçu ses excuses pour l’oubli et ses gentils et précieux conseils. Tout est bien qui finit ainsi bien dans le meilleur des mondes.
Pour la postérité donc, je suis condamnée aux côtés de ma chère Naomi (Karma is a B*, n’est ce pas?) à être le visage du « si je savais » capillaire.
Et finalement, même si j’aurais choisi une autre photo pour paraître dans Amina (pour info, l’Om a dit en voyant la photo: « ah mais, au moins le salon est bien rangé! » Et mon ami Jacques m’appelle désormais Woody… Woodpecker) il n’y a pas calomnie, mes cheveux sont en détresse. En plus d’une belle alopécie sur les tempes, j’ai toujours ma pièce de deux euros au centre du crâne et décidemment aucune de mes tentatives ne semble faire avancer le schmilblick.
Il faut dire que depuis mon big chop, oui oui, mettons un nom dessus, je n’ai pas chômé du tif. Poudres ayurvédiques, shampoings sans parabens, sans silicones, sans sulfates, sans plus rien dedans, huile essentielle de lavande, de romarin, de sauge clarée, de menthe poivrée, huile d’olive, huile de ricin, huile de carapate, huile de jojoba, beurre de karité, crème suractivée Miss Antilles, lotion de croissance Activilong, lotion Biomasse, traitement profond à la mayonnaise capillaire, vaporisation compulsive, massages toniques, foulard de soie, charlotte de satin, je n’ai résisté devant rien, ni lésiné sur aucun moyen, sautant sans répit, d’un pseudo miracle à l’autre sans finalement donner à aucun une véritable marge de manoeuvre. Et tout aussi essoufflée que vous après lecture de cette phrase interminable, j’ai fini par tomber dans une phase d’ascétisme.
En y pensant, j’ai passé tous ces mois à courir après la pousse, la pousse, la pousse, sans toutefois penser à ce que ces années de mauvais traitements avaient causé à mon cuir chevelu. Et si j’ai finalement pris la décision de faire une croix sur le défrisage et de cesser momentanément les tresses (j’ai retiré les dernières en juin comme je vous disais ici, et résister à l’appel du Kanekalon devient de plus en plus difficile, mais bon, on y croit!), je vais aussi consulter un dermatologue afin de déterminer si les dommages ne sont pas plus sérieux, mon médecin traitant a déjà prélevé des cellules afin de chercher d’éventuels champignons (qui pense jamais d’ailleurs à ce que peuvent contenir tous ces cheveux plastiques qu’on transporte sur nos têtes? Oui, j’ai décidé de rendre tout le monde parano… hihihiih) et j’aurai les résultats d’ici à quelques semaines.
Ma routine du moment, si on peut ainsi l’appeler, se limite depuis peu à un lavage par semaine avec l’après shampoing Pink paradise, deux massages quotidiens avec l’Huile capillaire fortifiante, tous les deux de la marque Les Secrets de Loly. Je mélange aussi un peu de cette huile à l’eau de mon vaporisateur et porte généralement mes cheveux en petites tresses au fil (laches à la base pour rester dans la logique traction zéro) pour les garder démêlés et pour éviter de les manipuler, le tout sagement rangé sous mes frisettes, avec pour toute sécurité mes supplications au bon Dieu, histoire que je ne me retrouve pas subitement décoiffée par un coup de vent, une petite fille en colère ou un beau père d’humeur blagueuse.
Toute ressemblance avec des faits récents est, bien entendu, absolument fortuite.
P.S: En définitive, le combat se poursuit, avec tantôt acharnement, tantôt résignation, mais on y croit ferme (oui je dis on, parce que je suppose que vous aussi).
P.P.S: Je prends aussi le Complément capillaire 4C des Secrets de Loly, je ne sais jamais si les compléments font quelque effet, mais vu que j’en prends tout le temps de toute facon, je me suis dit qu’un fait pour répondre aux besoins des cheveux crépus ne pouvait me faire que du bien.
P.P.P.S: Ca a l’air tout gai comme ca au début quand on décide de revenir au naturel, mais waouh, qu’est ce qu’on bave avant d’avoir un crin présentable. Ca m’a presque donné envie de me raser la tête (genre 2 secondes), mais ca n’arrivera pas, ce week end, j’ai porté mes cheveux naturels par les 8 degrés ambients, et j’ai véritablement failli perdre une oreille.
Hello Cynthia, je suis touchée par ton combat. Il y a 3 ans, j’ai coupé mes longs cheveux défrisés, colorées, méchés et martyrisées en gardant seulement mes repousses bouclées et je les ai portés au naturels pendant 1 an. Une année pendant laquelle j’ai dû me justifier devant l’incompréhension de mon entourage face au « gaspillage » que j’avais commis sur mes « beaux » cheveux.
Mais mon champignon frisé sur la tête, je le regrette pas pour « un cheveu », parce que je 3 ans après ma chevelure me tombe dans le dos encore plus longue qu’avant et bien plus facile à coiffer.
Grâce à cette expérience, j’ai réappris à écouter au lieu de contraindre et j’applique quelques principes essentiels à mes cheveux :
– Ne jamais les peigner ou les brosser à sec, toujours après la pose du démêlant
– Éviter de les exposer aux intempéries (bonnet ou chapeau obligatoire pour la pluie, le vent, le soleil) , changer de coiffure régulièrement pour éviter d’exposer toujours la même partie
– Ne jamais sortir le matin les cheveux mouillés, préférer un peu de shampoing sec si on manque vraiment de temps
– Les laisser libres et détachés dès qu’on le peut, sans extensions ou tresses
Voila mes petits secrets, je prétends pas avoir la science infuse et surement qu’il y a une part d’héritage familial et de bien-être personnel dans l’affaire, mais arrêter de se torturer soi-même et ses cheveux, ça peut être un début de solution.
J’ai honte de l’avouer… mais ton billet m’a fait mourir de rire. En fait, y a des gens qui ont le don de raconter des choses « graves » de manière drôle, du coup impossible de garder son sérieux face à ces évènements dramatiques.Parce que pour moi, ce serait dramatique, j’imagine déjà les connaissances au pays qui comme par hasard, ont toutes eu connaissance du numéro et qui disent en bonnes affairées « tchié ! c’est comme ça elle est en Europe là bas? » et qui font généreusement circuler l’info. La 1ère phrase m’a tuée déjà, sans compter « le visage du si je savais capillaire ». Ma parole, j’ai pleuré. En plus, ils ont poussé le vice jusqu’à mettre une photo où tu souris, genre « la pauvre, elle est en pleine béatitude en plus, elle ne mesure même pas l’ampleur du désastre.. » . Mais j’avoue que je me suis dit tout de suite la même chose que l’Om en voyant la photo, « le salon est joli ». Vaut mieux faire envie que pitié. Imagine la même photo sur un fond de chambre au papier peint décollé et à l’armoire Conforama branlante, sans compter le linge en boule au pied du lit superposé, comme les jeunes filles qui font des démo de danses ivoiriennes sur youtube (je n’ai jamais compris pourquoi on se filmait dans un décor pareil, qui plus est, à visage découvert, l’armoire menace même de tomber sur la fille d’une minute à l’autre…). Bref, j’ai trouvé que c’était pas mérité parce que tu as l’honnêteté de ne pas toujours te montrer sous ton meilleur jour sur ce blog et tout le monde ne le fait pas, donc déjà c’est louable et tu essaies de trouver des solutions à tes problèmes capillaires (moi aussi je me suis coupé les cheveux il y a peu et c’est pas évident d’être tout de suite « trop nappy » et tout de suite la vie est rose, on est libéré, ben non c’est un mythe). Donc j’ai trouvé ça un peu bas et injuste que ce soit ta photo à toi qu’on expose comme ça en cible de lancer de fléchettes parce que toi tu as le courage d’affronter le problème et d’oser te montrer avec tes tempes dégarnies. Mais enfin, si tout s’est bien terminé et que tu le prends plutôt pas mal, c’est l’essentiel (mais ils pouvaient quand même abouler le fric en guise de dédommagement hein…).
ps : c’est vrai l’histoire du karma quand même hein, je me moque plus de Mia Frye, c’est terminé !!!!!!!!!!
@Mariama: Merci beaucoup de partager ton expérience avec moi (avec nous d’ailleurs), pour être honnête, j’aurais sûrement été de ceux dans ton entourage qui t’auraient conspuée pour ce « gaspillage »! Je me souviens quand ma soeur a dû être tondue pour rentrer à l’internat, je l’ai accompagnée chez le coiffeur, j’ai pleuré, et j’ai ramené ses cheveux à la maison dans un sac plastique (je suis un peu obsédée du tif comme tu dois te dire!), mais le plus important dans la vie, c’est de se sentir bien soi. Je suis sûre que ton champignon frisé est canon comme tout! Et c’est vrai que même si mes cheveux sont encore loin de l’extase nappyque, je suis quand même contente de me rendre compte qu’aujourd’hui leur santé me préoccupe plus que la tenue et la durée de vie des faux que j’avais en couverture.
Et pour tes conseils, j’y arrive assez bien là, vu que peigner à sec, c’est impossible, je ne les lave pas quotidiennement (et de toute facon ils sont encore assez courts pour vite sécher), je porte une head cap pour les protéger et ils vivent en toute liberté dès que je suis de retour chez moi! 😀
L’héritage familial, j’y peux rien, j’ai laissé les beaux cheveux à ma soeur, mais le stress, j’y travaille!
Grosses bises!
Salut Cynthia, je me suis toujours dit que chez Amina c’est que des débutants (articles parfois écrits à la hâte, photos et qualité papier qui restent à désirer, copier-coller du net souvent…) mais alors là publier la photo des gens sans leur autorisation alors qu’on risque de nuire à leur image. Non mais c’est juste horrible !! Mais t’es trop chou de le prendre si bien finalemnet c’est ce qu’on aime chez toi, prendre tout avec humour et bonne humeur. Bravo et merci de partager la suite de tes aventures capillaires. Je me suis coupée les cheveux à ras comme toi il y a 5 mois environ et j’utilise tout ce qui me tombe sous le bras sans effets, toujours au point de départ, cheveux secs, chute régulière, bref tu t’y connais déjà, je t’épargne les détails. Bisous 🙂
bonjour, j’ai bien ri avec le woody woodpecker, bien vu. Plus sérieusement ce magazine Amina est une catastrophe, le clou étant le roman photo, généralement à mourir de rire tant c’est niais. Pour me situer je suis maman adoptive de 3 jeunes femmes originaires d’Afrique de l’Est, donc même si je suis blanche la problématique capilaire chez le cheveu crêpu ne m’est pas étrangère. Ma fille aînée – 24 ans – qui a toujours envie de se faire un tas de coiffures différentes, couleurs, brushings, tresses, rajouts… et j’en passe, a détruit au fil des années une chevelure qui était au départ plutôt sympa même si son cheveu était très fragile. A l’heure qu’il est elle a trois cheveux sur le caillou (j’exagère à peine) et elle a toutes les peines du monde a faire quelque chose de sa tignasse qu’elle chouchoute pourtant. Dernièrement elle a décidé d’aller à l’insitut CLAUDERER à Paris. Ils ont étudié ses cheveux, son cuir chevelu, lui ont posé tout un tas de question sur sa santé, son mode de vie… elle est ressortie de là avec des produits et des conseils pour masser son cuir chevelu et délestée de pas mal d’argent (150 euros pour 2 mois de traitement). Eh bien dès le premier shampooing et les soins qui ont suivi elle a récupéré une matière de cheveux douce et moëlleuse, pas grasse du tout avec de jolies boucles. Cela fait à peine quinze jours qu’elle a commencé et; franchement, même moi j’ai vu la différence. Je croise les doigts pour que ça dure et si c’est le cas je vous tiendrai au courant. Je vous rassure je ne suis pas « sponsorisée » par cet institut, juste une maman lambda.
@Anonymat: Tu as tout dit! Je ne suis pas la pour vendre du reve en effet, une gueule de 6h du matin lendemain de fete, ca remet toujours les idees dans l’axe, et puis comme ca, derriere, on voit s’il y a de la substance. Après quand même, c’est l’affiche (ahahha, je te jure, les gens ont du me torpiller a fond!) y’a pas a dire.
Merci pour le salon, c’est l’Om qui a fait la deco, donc t’imagines que le gar est fier. Et moi non plus je comprends pas le pourquoi des videos de Tchoumakaya dans ce decor… smh!
Bisous!
@La_M_D: Bon j’avoue qu’a la base, j’etais partie pour faire la guerre hein, mais bon, au dela du non respect de mon droit a l’image, je crois surtout que c’est ma vanite que ca avait ecorche, et la vanite est un peu un vilain defaut! Pour Amina, je trouve quand même que les choses se sont arrangées en 2011 non? Un petit vent de modernité, même s’il y a encore du boulot!
Pour les cheveux, je crois qu’on en est toutes la, a croire que le notre nappitude est encore loin loin, mais on garde espoir!
@Margo: Bonjour! Je me souviens bien d’un de tes commentaires (je m’excuse encore de ne pas etre tres reactive) et ca fait plaisir de te relire. C’est vrai que quelque part en tant que jeune femme crepue, on apprend un tas de choses sur toutes les coiffures et transformations differentes qu’on peut faire avec nos cheveux, mais on en entend assez peu sur les vrais risques, croyant qu’il n’y a que des tres mauvais produits ou manipulations ratees qui sont dommageables. Le mouvement nappy aura au moins ouvert les yeux de plus d’une sur ces risques et comment les eviter.
J’entends beaucoup de bien de l’institut Clauderer et je crois qu’en dernier recours, je vais finir par me rapprocher d’eux, tout le monde a vraiment l’air d’etre satisfait, si j’ai traine les pieds, ca bien a cause du prix des traitements, mais je me dis que je dois etre capable de mettre autant dans un traitement pour mes cheveux que dans un sac ou des chaussures. En plus j’ai ete sur leur site et il est tres instructif, je suis toujours tres agreablement influencee par les instituts qui donnent gratuitement des conseils meme lorsqu’ils proposent des traitements payants, c’est noble. Grosses bises!