Passion Red
Plus d’une fois j’ai souri en relisant mon premier billet sur le rouge à lèvres. Ces mots pleins d’hésitations, les a priori sur ce qu’une bouche charnue doit et ne doit pas se permettre, ce Ruby Woo appliqué en transparence presque, c’est à croire que ça n’était pas la même personne. C’est aussi là tout le charme d’un blog, de conserver des petits bouts d’une période pour se rendre compte plus tard du chemin parcouru. Et du chemin, il y en a eu de parcouru depuis. Il y a comme une victoire personnelle dans cette passion assumée pour le rouge. Un désir d’affirmation, une auto-autorisation de ne-pas-raser-les-murs, un permis de transgression là où souvent on aimerait que l’on se conforme. Faire quelque chose pour soi, sans que le regard de l’autre ne soit un frein, ni qu’il en soit le seul moteur, c’est quelque chose que j’ai appris lentement mais sûrement. Ça parait anodin comme ça, mais ces petits bâtons de rouge ne sont pas moins que des symboles d’une indépendance acquise pas à pas, …